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TROIS-PISTOLES: ÉTÉ 1936

Trois-Pistoles a toujours été important pour ma mère.  Sa grand-mère maternelle, Hélène Têtu y était née.  Son père, J.O. Marchand avait un chalet sur le chemin du Havre qu'il a vendu (ou donné) à sa belle-soeur, Alice (Le Boutillier) Asselin, épouse d'Olivar Asselin.  Ma mère, Raymonde Marchand, a passé plusieurs étés à Trois-Pistoles.

chemin du Havre

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ÉTÉ 1936

À la fin juin 1936, Raymonde et sa mère Tiva (Éva) vont à Trois-Pistoles.


Bel été, malgré la tristesse, note Raymonde.  Les tantes sont gaies!  Le chalet  de la grève  (celui de J.O. Marchand) a été vendu à Olivar Asselin (beau-frère de J.O.).  Son fils Pierre en héritera par la suite. Tante Alice est la châtelaine.  Ma mère et moi sommes ses invitées.  Éliza et Jules Poivert chez Madame Lévesque, excellente cuisinière.  Tous les jours ils descendent à la grève par un sentier à travers champ et forêt.  L'oncle ramasse des champignons, plantes, etc et expose cela dans une cabane à côté de la cuisine.  Nous l'appelons «le Musée de l'Oncle Jules.»  Pierre l'a démolira et la remplacera par une jolie terrasse face à la mer.

Jules Poivert et Éliza Le Boutillier à Trois-Pistoles

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Les Gagné, l'oncle Jules-Arthur Gagné et tante Évangéline Garneau, cousine de ma mère, habitent presque en face. La famille consiste en Louise, l'aînée qui épousera René Blanchet, architecte, Jean - Maurice - Marie - Madeleine - Germaine, appelée Quitou et François le cadet.  Ils ont un tennis au coin et un petit cabanon à côté de la maison. 


Le plus jeune fils, François, et son ami Laurent Potvin passent leurs journées à disséquer des insectes etc... C'est leur laboratoire!  La maison est toujours pleine de jeunes et tante Évangéline nous accueille à bras et coeur ouverts! Dans le bois, derrrière la maison, il y a un petit pavillon qui appartient à Madame Lelièvre et où les dames jouent au bridge l'après-midi. 


À part le tennis, le passe-temps favori est la voile à bord du St-Yves.  L'oncle Jules Arthur est très sympathique et amène ses fils et leurs amis en croisière dans le Saguenay.  Nous organisons des pique-niques à l' Île aux-Basques et jouons au golf à Saint-Patrice. Maurice Gagné est  adorable et nous nous entendons à merveille.  Mon premier amour!


Malgré notre deuil, l'été 1936 est pour moi une époque mémorable.  Maurice Gagné est mon fidèle compagnon et sa soeur Marie est douce et gentille.  Nous sommes devenues de bonnes amies.

Maurice Gagné et Raymonde Marchand (sans doute en 1939)

Voilier des Gagné: le Saint-Yves

Nous retournons à Montréal le 1er septembre et je rentre au collège le lundi 14 septembre.  Je suis contente de retrouver mes amies Liliane et Gertrude.  Lantier Rolland et Maurice Rinfret sont des copains. 


L'absence de mon père se fait sentir.  Sa place vide à la salle à manger nous cause un grand chagrin.  Tiva se hâte de la remplir.  Il me manque beaucoup pour l'intérêt qu'il portait à mes études.  Ma mère tente de régler la succession de mon père qui n'a pas laissé de testament.  Elle loue la maison sur l'avenue Wood et s'installe en pension chez sa grande amie, Émilie Rinfret qui demeure avenue Westmount, à côté du collège.  Mère St-Stanislas et Judith Jasmin m'enseignent.  

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Au printemps 1937, à la veille de ses 16 ans, la mort frappe encore une fois et Raymonde perd deux personnes qui lui sont chères.  D'abord  le 13 mars, décède Mère Ste-Anne-Marie, celle-la même  qui l'avait accueillie au collège, soutenue et protégée.  Puis, le 18 avril, Olivar Asselin, son oncle et parrain, meurt.  Avec le décès de son propre père J.O. Marchand en juin 1936, cela fait beaucoup de disparus en moins d'un an.

Raymonde décide de retourner à Paris en compagnie de sa mère pour terminer ses études au Cours Désir, comme l'aurait voulu son père, J.O. Marchand.

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